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Le judo est une discipline martiale japonaise fondée sur le respect, la rigueur et l’éthique. Son cadre ne se limite pas aux règles sportives : il repose sur des rituels symboliques et un code de conduite hérité des arts martiaux traditionnels et de la culture japonaise.
Ces gestes, souvent silencieux, sont autant de marques de respect envers le dojo, le professeur, le partenaire… et soi-même.
Le dojo (littéralement « lieu où l’on étudie la voie ») n’est pas une simple salle de sport. C’est un espace d’apprentissage et de transformation.
En entrant dans le dojo, le judoka entre dans un lieu symbolique où il apprend à se connaître, à se maîtriser, à progresser.
Les règles de base :
On entre en salutant debout (rei) face au tatami.
On ne parle pas fort, on reste calme.
On retire ses chaussures à l’entrée.
On garde le judogi propre et bien ajusté.
On respecte les horaires, les consignes et l’ambiance du lieu.
Le salut est omniprésent en judo. Il n’est pas religieux, mais symbolique. C’est un geste de respect et d’humilité.
On salue :
En entrant et en sortant du dojo
Le professeur et les partenaires avant et après le cours
Son partenaire avant et après chaque exercice
L’adversaire avant et après chaque combat
Le salut n’est jamais automatique. Il dit : « Merci de m’aider à progresser », « Je te respecte », « Je reconnais ta valeur. »
Il peut être debout (ritsu-rei) ou à genoux (zarei), selon le moment et le lieu.
Le judogi (kimono de judo) est le vêtement d’entraînement. Il doit être :
Propre, sans odeur, sans taches
Sans trou ni couture décousue
Porté avec une ceinture bien nouée
Porté avec des ongles propres et coupés
Sans bijoux, montre ou chewing-gum
Le soin apporté à sa tenue est une forme de respect envers soi-même et envers le groupe.
Dans le dojo, on trouve souvent un mur d’honneur (shomen), où l’on peut voir une photo de Jigoro Kano ou un kakemono avec des kanjis. C’est le symbole de la tradition.
Au début et à la fin du cours, on se place en seiza (à genoux), en silence, en ligne, par ordre de grade. Le professeur salue le shomen, puis les élèves, et les élèves lui répondent.
Ce moment de silence marque l’entrée dans un autre état d’esprit. On quitte le quotidien pour se concentrer.
Le judo enseigne le calme, l’observation, la concentration. Le silence dans le dojo est une forme de langage : on apprend à écouter, à ressentir, à observer les gestes du professeur et du partenaire.
Par le silence, on développe une attention fine et une présence plus forte.
Dans certaines techniques, le judoka pousse un cri bref et puissant (kiai). Ce n’est pas un cri d’agressivité, mais un moyen de mobiliser toute son énergie dans un mouvement.
Le kiai permet aussi :
De rythmer une projection
D’intimider l’adversaire
De renforcer l’impact du geste
Le tatami, ce tapis sur lequel on évolue, n’est pas un simple revêtement. Il symbolise un espace sacré :
Il protège les corps et les esprits
Il impose le respect (on ne le piétine pas en chaussures)
Il est témoin des progrès, des chutes, des victoires, des efforts
Ces rituels ne sont pas figés ni folkloriques. Ils servent à :
Canaliser l’énergie des pratiquants
Créer une atmosphère de respect et de sécurité
Marquer une séparation claire entre le dehors et le dojo
Faire du judo une discipline éducative complète
« Le judo commence et finit par le respect. Sans lui, il n’est rien. »